Prélude en Sol Majeur de JS Bach pour harmonica

Je vous propose une analyse des erreurs et au contraire du bon travail sur le Prélude en Sol Majeur de Jean Sébastien Bach pour violoncelle, adapté pour l'harmonica chromatique.

Ce qu'il ne faudra jamais faire en classique:

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Ici le souffle n'est pas maitrisé dans la gorge. L'interprète gonfle excessivement ses joues dans le style jazz parce que son cou n'est pas musclé. Outre cet effet d'accordéon des joues qui se creusent et se gonflent perpétuellement, la mélodie est asthmatique parce qu'il n'a aucune réserve de souffle. La tête oscille trop parce que le cou n'est pas musclé, l'âge n'y faisant rien. Il force et se crispe. Par conséquent le rythme est saccadé, et n'ayant pas le temps de reprendre son souffle parce qu'il ignore comment il se maitrise, il se porte à la faute. L'air passe fortement dans l'instrument au lieu du son, la faute première à ne jamais commettre en classique avec un instrument à vent. Le final ne lui laisse aucune réserve, et au lieu de finir en profondeur, il termine épuisé. Cela se voit, s'entend. Voici un bien mauvais exemple, juste bon pour jouer du Verchuren dans une guinguette campagnarde à jouer les cowboys.

Ce qui se conçoit de bien en classique:

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Ici les joues sont musclées et tiennent fermement pour tenir le souffle parfaitement tenu dans la gorge. Il ne le laisse surtout pas s'échapper dans son instrument à vent. La sonorité est forte, limpide, fluide. Sa mélodie est celle d'un maitre chanteur. Le son est puissant sans être fort, doux sans être asphyxié, modulé sans saccades. Le corps entier s'exprime, relâché, a tenue du port de tête est très classique. Son final est respectueux de l'oeuvre. Voici un artiste formé au classique.

Ainsi donc, vous serez toujours vigilant à ne jamais laisser votre souffle traverser votre instrument, le gardant en maîtrise, tandis qu'un beau son s'exhalera. Vos lèvres resteront pincées, et non charnellement tétant telle une carpe fouillant la vase ou un poisson rouge tournant dans son bocal.

L'école classique n'admet aucune faute élémentaire à sa base sous peine de ne construire sa vie durant que sur du sable des châteaux de cartes.

Si tu fais des comparaisons avec des harmonicistes asiatiques, c'est sûr que ce ne sont pas les européens qui vont gagner. LOL!
La différence saute évidement aux oreilles mais je pense que la qualité de l'instrument est de loin pas la même. Il aurait fallut que ce soit le même harmonica et le même morceau pour les deux musiciens.

Au fait comment savoir si l'on souffle et aspire correctement ??

De plus pour Willi Burger c'est un enregistrement en live de qualité moyenne amateur apparemment, et pour l’interprète Asiatique un enregistrement studio sur une vidéo.
Ça explique peut-être pas mal de choses...

Daniel

Tu as raison Daniel il faut comparé tous les paramètres avant d'accabler ce brave homme.

Ce qui n'empêche que le fait de gonfler les joues est une erreur c'est certain.

Bien chers tous,
Je n'ai respectueusement pas abordé la qualité sonore dans ce topic. Je parle de tenue du corps, du souffle, du cou, des joues. Rien d'autre.
Avez-vous remarqué que celui qui souffle des joues doit s'arrêter de plus en plus vers la fin ? Si vous croyez que l'âge agit sur le souffle, détrompez-vous. Jacques Mayol a battu combien de records du monde en apnée totale sous l'eau à un âge avancé ! Un yogi se bonifie avec l'âge parce que le travail du pranayama prend toute une vie.

Je digresse à peine avec la catastrophe de Bhopal, 600 000 habitants. L'horreur fut absolue quand ce gaz mortel se répandit sur toute la ville. Les gens crachaient le sang dans les rues avant de s'effondrer morts. Un seul villageois survivant, un vieil homme. Il a fait une longue apnée, c'était un yogi... L'histoire est narrée dans l'ouvrage "Il était minuit cinq à Bhopal" de Dominique Lapierre et Javier Moro.
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Outre le plaisir de lire un livre fascinant, historique, applaudi à sa sortie, il nous rappelle la grande différence entre deux grandes civilisations (Les USA et l'Inde) sans aucun rapport entre elles. D'un côté, toujours plus de profits en diminuant les consignes de sécurité ; de l'autre, l'art du devenir sans conjuguer le verbe avoir.

L'Inde va dépasser la Chine en nombre d'habitants. Elle est aussi bien plus puissante en mathématiques, certainement la meilleure école au monde, devant la France (le Bourbaki) et la Russie (école Mir). Si un asiatique vous dérange par le constat de ses arts et sa finesse, qui historiquement ne nous a rien transmis, que dire de l'Inde à qui nous devons tant ?

"La position doit être stable et confortable", prévient un maître de musique, quel que soit l'instrument. Ce n'est qu'un verset de Patanjali dans sa compilation sur l'art du souffle.

Avez-vous remarqué le port tombant des épaules de l'occidental amateur qui s'essouffle tout seul ? Observez bien la tenue du chinois: il n'a pas inventé cette tenue, il est classique.
L'harmonica est facile, quelques euros et on sort des sons. Mais avec une clarinette ou un instrument à double hanche, l'amateur ne sortira AUCUN son. Pourquoi ? Parce qu'il n'a aucune maitrise du souffle. C'est seulement ce que je souhaitais aborder, nullement des termes techniques sur l'enregistrement, l'âge ou la nationalité. Je dis que cet asiatique a fait l'école classique européenne, c'est une évidence, alors que paradoxalement l'occidental ne s'est imprégné de rien de l'immense patrimoine musical français. Ni plus, ni moins.

Ok avec tout ce que tu dis mais ça ne répond pas à ma question ...

Au fait comment savoir si l'on souffle et aspire correctement ??
Et je rajoute , comment faire ?

Je suis avide d’apprentissage désolée si mes questions dérangent.

Cher maj je pensais que tu avais trouvé la réponse avec un moteur de recherche
Il y a 3 familles d'harmonicas, donc 3 grandes positionnement des notes selon qu'on inspire ou souffle. Je te le fais simple.
- l'harmonica diatonique: la gamme Do, Ré,..., Si, Do se fait en soufflant dans un trou pour Do, aspirant pour Ré et on passe au trou suivant: Mi quand on souffle, Fa quand on aspire, et on passe au trou suivant.
- l'harmonica double diatonique ou trémolo: la gamme Do, Ré..., Si, Do se fait autrement. trou 1 soufflé pour Do, trou 2 aspiré pour Ré, trou 3 soufflé pour Mi, trou 4 aspiré pour Fa, etc.
- l'harmonica chromatique a une tirette sur le côté. Il y a un mélange des deux modes précédents.

L'harmonica est l'instrument de musique le plus vendu au monde, avec la flûte à bec. Ils sont très facile à jouer.
Bon apprentissage !

Merci Meuxng !
Comment fonctionne un harmonica en principe je le sais.
Je pensais juste qu'il y avait une posture du corps, un positionnement de la bouche et des lèvres, une façon de souffler ou aspirer plutôt avec le ventre ou autre pour obtenir un plus beau son.
Voilà les questions que je me pose.

L'harmonica est un instrument populaire, il n'a pas la reconnaissance en musique classique. Il est vrai qu'il n'est pas, dans sa technologie actuelle, très bien conçu. Rien à voir avec un violon, un hautbois, une clarinette, les armatures d'une flûte traversière, les sons polyphoniques d'une guitare. Les plus hauts de gamme restent négligés. Hohner principal fabriquant spécule sur le nombre de vente et n'a jamais produit un véritable instrument digne de ce nom. De plus, quand on souhaite obtenir un bien meilleur son, il est nécessaire d'oublier le bois pour des matériaux composites, ce qui achève de pouvoir lui donner de la noblesse. A l'inverse, aucun instrument noble d'un orchestre symphonique n'a de meilleur en matériaux composites, au contraire il y a régression mais un meilleur rapport qualité/prix.
On est donc plus que très surpris que le Super X64 de Hohner coûte si cher alors que ses composants sont d'origine chinoise, avec des composites. De la même usine chinoise où sortent des Suzuki, des Hohner, il sort les bas de gamme chinois qui ont curieusement exactement les mêmes composites.

Si on va sur des forums ou sites radicalisés ou financés par la publicité de ces marques (Hohner, Suzuki, etc.), dire cela revient à se faire haïr, puisqu'on touche à leur financement discret. Et pourtant, les reportages chinois sont édifiants autant que les sources des pièces détachées: elles proviennent de Chine, la grande usine du monde.

C'est idem pour les guitares Yamaha, les flûtes Yamaha, les motos Kawasaki dont ce groupe a été racheté par la Chine. Nous avons bien Renault qui avait racheté le puissant groupe japonais Nissan et Mitsubishi. La mondialisation a fait des dégâts énormes. On ne nous parle que de délocalisations, partout, vers la Chine. Comment s'étonner ensuite que beaucoup trop soit maintenant produit... en Chine !

J'avais vu dans un reportage chinois quand j'étais là-bas, de la production des lamelles en bronze phosphoré pour harmonicas. Elles tombaient par milliers par seconde ! Hallucinant ! Idem pour les frettes des guitares. Nous n'avons pas ces usines de haute technologie. Il faut bien qu'elles soient quelque part...

J'ai vu au sortir d'une usine chinoise la production des DVD. Ils étaient classés en 6 régions, imposées par l'Amérique, de 1 à 6. En zone 1, l'hyper qualité, en zone 6 le plus médiocre. Comme l'Amérique est contre le communisme, la Chine est en zone 6 Pourtant, le DVD de tel film est produit partout dans le monde par le même groupe d'usines chinoises. Ils coûtaient si je me rappelle bien 50 cents de dollar, au sortir de l'usine, quelle que soit la zone. Combien ce DVD neuf coûtait en France ? Très cher ! Jamais les bénéfices n'ont été aussi scandaleux.
Quand un jour, un harmonica deviendra un véritable instrument reconnu en musique classique, on aura fait un grand pas en avant. Nous en sommes loin puisque ces marques ne s'intéressent qu'aux parts de marchés populaires.

Je te trouve un peu dur  

Que trouves-tu à redire à cela ???

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ou cela, jouer sur un honher super 64X ?

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Bonjour maj. Où est le rapport entre mon propos et le tien ?
Je dis que l'harmonica n'est pas rentré dans un orchestre symphonique, ni plus, ni moins.
Les enregistrements d'harmonicas sont presque toujours modifiés par quantité de logiciels. De sorte qu'avec l'oreille entrainée, on connait les principales astuces pour épater la galerie
Tes deux liens url sont retouchés sans aucune finesse. Pourquoi se cacher quand il est question de toujours montrer mieux ?
Le logiciel Melodyne est épatant pour l'analyse. Quand un enregistrement est trop parfait, il n'est plus humain. L'informatique modifie trop.
Sur le premier lien, quel travail effectivement.
Sur le second lien, carrément il y a deux pistes distinctes d'enregistrement qui sont ensuite réunies. On atteint au travail d'enregistrement semi professionnel. Qu'est-ce que cela veut dire ? Non seulement les deux instruments ont été enregistrés séparément, chaque fois forcément au casque pour suivre la piste de l'autre instrument. Puis un travail considérable de mixage a été fait. J'admire ce travail professionnel, sans aucun rapport avec le talent des interprètes dont on ne sait rien. Il est possible de trouver des identifiants de cet enregistrement, j'avoue ne pas avoir envie de perdre mon temps pour si peu.

Dans la réalité, on a cela :

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Le soufflet de forge des joues qui gonflent et se creusent, laissant passer de façon asthmatique le son au travers de l'instrument à vent, pendant qu'on a un ersatz de guitare en tenue si fautive qu'à l'évidence, l'interprète ignore tout de ces deux instruments.

L'harmonica et la gratte :

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N'est pas Hermine Deurloo qui veut !

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Elle est professionnelle, elle en vit. Elle a un joli son, une pratique remarquable, et quand on est chez elle, l'espace est tout petit, sans rien dedans. J'apprécie sa simplicité, son naturel. N'importe qui avec des logiciels peut nettoyer et mettre en valeur, monter et produire tellement mieux.


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Elle est reconnue et appréciée à sa juste valeur.

Qu'est-ce qu'un instrument noble ? L'archiluth par exemple. Nous sommes dans ce sujet avec Bach, restons-y.

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Observez l'humilité de l'interprète, l'absence de micro, la tenue parfaite du corps, de dépouillement de tout artifice en s'habillant de noir, la précision du son, sa technique quasi parfaite.


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John Williams de son vivant un des plus grands guitaristes au monde. La perfection absolue, dans ce Prélude pour Luth BWV 1006, toujours de Bach. Comment il l'adapte pour la guitare en l'enrichissant. Cette fois, la tenue est parfaite, la tête immobile, les bras en tenue classique, aucun appui pour la main droite.

Voici la flûte traversière, le plus grand instrument à vent par sa vitesse, devant le violon et l'alto ! De Smetana, la Moldau. Les flûtes commencent, devant tous les autres instruments ! Malheureusement, sur youtube, je n'ai trouvé aucun bon enregistrement, ni de bonnes prises de vue. Nous ferons avec ce qu'il y a de moins pire.
Dirigé par Harnoncourt : (le son est mauvais)

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On perçoit moins mal l'immense travail des quatre flûtes traversières. Il n'y a aucun micro, l'espace sonore est tel quel, et mal enregistré.

Comment donc un harmonica qui dans le plus haut de gamme (8000 euros) ne coûte même pas le bas de gamme d'une flute de concert, pourrait-il rendre à 800 euros chez Hohner, fabriqué en quantité industrielle, sous-traitant les lamelles avec la Chine, pourrait rendre le son qu'on entend ? C'est impossible. Si c'était réel, le monde entier se précipiterait pour mettre l'harmonica à l'honneur, on ne demande que cela.